Primeurs 2019, épisode 2

« Il y a certaines choses dans la vie pour lesquelles il vaut la peine de se battre »
Paulo Coelho

La semaine des primeurs évolue en « une formule nouvelle, adaptée et pragmatique » selon Ronan Laborde, de l’UGCB – l’union des Grands Crus de Bordeaux. Une délégation se rendra, dès la fin du mois de juin, dans une quinzaine de métropoles étrangères entre Bruxelles et Tokyo, et les oenologues de Londres ou de San Francisco recevront des échantillons des grands crus.

Mais c’est dans un cadre privatif et sur rendez-vous que se tiendront les ateliers de dégustation à Bordeaux, début juin. Critiques mondiaux et négociants bordelais se retrouveront au Grand Hôtel, avec le même professionnalisme et la même exigence, dans une formule intimiste rassemblant cinq à huit dégustateurs.

Une disposition exceptionnelle pour un millésime peu commun. Car le millésime 2019 méritait que le « monde du vin » s’adapte, mobilise les énergies et fasse preuve d’inventivité pour lui permettre d’être apprécié à sa juste valeur.

Le climat fut celui des grands millésimes à Bordeaux : un printemps doux et lumineux, un été chaud et sec, puis la chaleur et les pluies de Septembre.

Vendangés dans la douceur du mois d’Août, dans de parfaites conditions, les blancs présentent un remarquable équilibre entre fraîcheur, éclat et maturité et laissent s’exprimer toute la palette du terroir bordelais.

Les rouges, d’un excellent potentiel de garde, ont bénéficié des pluies chaudes de Septembre. Ils sont intenses, tanniques, d’une belle texture en bouche.
Les vins de Sauternes et Barsac sont équilibrés et savoureux. D’excellents vins, qui en raison de l’arrivée tardive du botrytis*, se feront trop rares cette année.

Tout ce qui est beau fait espérer et les promesses sont grandes pour ce millésime 2019.
Certaines choses dans la vie méritent qu’on les attende. Et qu’on se batte pour qu’elles puissent exister.

* « Champignon nuisible aux fruits charnus (dont il provoque la pourriture) et aux germes semés (maladie de la toile), mais utile en viticulture dans certains cas particuliers (« pourriture noble » des sauternes). » Source : Larousse

Thomas M
Thomas M

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